Desc : Langue des oiseaux : Réalisé par Erik Bullot. Composé de scènes musicales sérieuses et drôles, une exploration des vertus de la traduction et du désir de communication entre les humains et les oiseaux. Raconté par un narrateur du futur, après la sixième extinction massive, une observation des tentatives faites pour établir un éventuel échange. Une voix du futur nous raconte comment, autrefois, les hommes s'efforçaient de décrire, de transcrire, puis d'imiter le chant des oiseaux, peut-être dans l'espoir de communiquer avec eux. L’humanité s’est souvent régalée de cette musique de la nature et, mêlant admiration et appropriation, a tenté de l’adapter aux paramètres du monde humain. Deux hommes aux traits similaires explorent l'histoire de ces démarches, collectant des documents, interviewant des musiciens, organisant des manifestations. Les partitions musicales, certaines anciennes, d’autres originales, ont cherché à imiter ces mélodies acrobatiques produites par des organismes aux capacités surhumaines. Des voix exceptionnelles parviennent à produire des figures sublimes ou des sonorités se rapprochant d'une texture ou d'une hauteur bestiale, mais la ressemblance entre les deux limiers est toujours plus évidente que l'affinité entre ces performances et les chants agiles de nos amis ailés. Même lorsque le musicologue Peter Szöke les enregistre et les rejoue lentement, leur mystère reste intact. Malgré leur gravité, ces tentatives désespérées ont une certaine absurdité qui confère à l'ensemble une touche comique : l'humour noir était présent dès le début, lorsque le narrateur annonçait la sixième extinction comme un fait accompli. Au terme de ce voyage, il s'avère que le chant des oiseaux est inimitable, et l'humanité est aimablement renvoyée à la vanité de son désir de puissance, moteur de tant d'œuvres d'art et pourtant mère de toutes les destructions..